Découvert en France en 2005, le Frelon asiatique (Vespa velutina) s’est largement répandu. En Ille et Vilaine, le premier nid a été observé en 2008. En 2016, plus de 4800 nids ont été détruits.
Le frelon asiatique est plus petit, avec des couleurs plus foncées hormis une bande jaune orangé sur l’abdomen. Ses pattes jaunes sont le principal signe de reconnaissance. Le nid est érigé en mars-avril en haut des arbres ou dans les broussailles et sera abandonné à la fin de l’automne. Les nids ne sont pas réutilisés la saison suivante.
Quels dangers ?
• Pour les habitants et jardiniers : s’il n’est pas dérangé, il est peu agressif. Malgré les croyances, il n’est pas plus dangereux que d’autres vespidés. En revanche, près du nid, il peut attaquer violemment en groupe, avec des piqûres qui peuvent être fatales. On constate une augmentation du nombre et de la gravité des accidents du travail dans les métiers du paysage. Il est recommandé de faire une inspection avant une intervention de taille (arbre, haie). • Pour les abeilles et pour l’apiculture : le frelon asiatique est un super-prédateur. De mai à septembre, il nourrit ses 1500 larves d’abeilles domestiques prélevées dans les ruchers. Ajouté aux pesticides et au parasite varroa, le Frelon asiatique est un réel problème pour l’apiculture.
Que faire pour limiter les colonies ?
• Le piégeage printanier des fondatrices (femelles fécondées à l’automne ayant passé l’hiver) semble le seul piégeage efficace : de fin mars à fin mai. C’est aussi celui qui affecte le moins les autres insectes. Le piégeage estival n’a pas d’incidence sur le développement des colonies de frelons asiatiques et cause du tort aux autres populations d’insectes. Le piégeage demeure expérimental et doit respecter un protocole rigoureux. Conduit par les apiculteurs et certains services communaux, il est à déconseiller aux habitants. Il n’existe pas en effet de piège 100% sélectif. • Une détection au printemps d’un nid primaire, occupé seulement par la future reine et ses larves, est le meilleur gage pour éviter sa propagation (prélever le nid dans un sac épais ou récipient à l’aube ou au crépuscule et le placer quelques heures au congélateur pour neutraliser la fondatrice). • La destruction des nids jusqu’à l’hiver > Aux premiers froids, les femelles fécondées auront quitté le nid. La destruction devient alors inutile. À noter que les nids ne sont pas réoccupés.
Que faire lors de la découverte d’un nid de frelon asiatique ?
• Ne pas engager seul une destruction au risque de se mettre en danger et de rater l’intervention (sauf nid primaire). • Mettre en place un périmètre de sécurité limitant l’accès autour du nid s’il existe un risque pour la population • Se rapprocher de sa mairie, de sa communauté de communes ou de la FDGDON (Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles) de votre département afin d’authentifier le cas et d’organiser la destruction avec un professionnel (prise en charge financière possible selon les communes et les communautés de communes). Signaler également la destruction de nids primaires, si celle-ci a été réalisée sans recours à un désinsectiseur.
En savoir plus : - Coordonnées des FDGDON départementales sur le site de la FREDON Bretagne (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles de Bretagne) - Rubrique Frelon asiatique sur le site de la FDGON 35